[MFin] À S.G. le Lord protecteur Borr
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[MFin] À S.G. le Lord protecteur Borr
COMMONWEALTH DE
LOCQUETAS
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Chancellerie de l'Échiquier
_________________________
S.A. le chancelier de l'Échiquier
À Khoryl, le 8 août de l'an XII
Votre Grâce,
L'horizon s'éclaircit enfin pour le Locquetas. Sous Son éminente conduite, l'État se relève, le peuple se redresse, pansant encore maladroitement les blessures dont il est affligé. Debout les morts ! C'est à la renaissance, à la résurrection, à la reformation du Locquetas que Votre Grâce entend présider, et c'est là que je désire L'assister.
Puisque que Votre Grâce a bien voulu me conserver l'éminente confiance dont Elle m'a fait le montre en me nommant chancelier de l'Échiquier, me conservant ce faisant le soin de veiller à la rigueur des comptes de l'État, je Lui écris pour Lui exposer les mesures très-efficaces que j'entends mettre en œuvre pour La seconder dans l'ambitieux programme d'assainissement social et moral du Locquetas.
Pour redresser un peuple et un État dégénérés par les affres de la démocratie, le laisser-aller généralisé et très-tatasse et l'avilissement des bonnes gens suscité par des démagogues en salopette et nez rouges qui n'ont eu de cesse de se mourir dans l'esprit de jouissance et de se vautrer dans la facilité, il ne faut point avoir peur des mesures radicales. Il est vital que le vieux Locquetien meure tout-à-fait pour que soit libéré le jeune, le Locquetien neuf, et le glaive de l'impôt ne doit point être négligé pour abattre la vieille carcasse dont le bras décharné et horrible nous enserre encore la cheville.
Justice, Puissance, Rigueur. Trois maîtres-mots qui pourraient encore être une devise de fer à faire inscrire sur toutes les mairies du Commonwealth, et qui figureront bientôt sur toutes les Perceptions de notre pays.
Louant les vertus éminentes dont Votre Grâce daigne encore gratifier Son peuple, je La prie très-humblement de croire que je demeure Son très-obéissant serviteur,
L'horizon s'éclaircit enfin pour le Locquetas. Sous Son éminente conduite, l'État se relève, le peuple se redresse, pansant encore maladroitement les blessures dont il est affligé. Debout les morts ! C'est à la renaissance, à la résurrection, à la reformation du Locquetas que Votre Grâce entend présider, et c'est là que je désire L'assister.
Puisque que Votre Grâce a bien voulu me conserver l'éminente confiance dont Elle m'a fait le montre en me nommant chancelier de l'Échiquier, me conservant ce faisant le soin de veiller à la rigueur des comptes de l'État, je Lui écris pour Lui exposer les mesures très-efficaces que j'entends mettre en œuvre pour La seconder dans l'ambitieux programme d'assainissement social et moral du Locquetas.
Pour redresser un peuple et un État dégénérés par les affres de la démocratie, le laisser-aller généralisé et très-tatasse et l'avilissement des bonnes gens suscité par des démagogues en salopette et nez rouges qui n'ont eu de cesse de se mourir dans l'esprit de jouissance et de se vautrer dans la facilité, il ne faut point avoir peur des mesures radicales. Il est vital que le vieux Locquetien meure tout-à-fait pour que soit libéré le jeune, le Locquetien neuf, et le glaive de l'impôt ne doit point être négligé pour abattre la vieille carcasse dont le bras décharné et horrible nous enserre encore la cheville.
La « rézoluzion fizcale » pour un redressement national
Bref mémoire pour servir d'introduction prolégoménale à la gestion nouvelle et très-rigoureuse des affaires de finances de l'État locquetien
Dans la quête de cet État nouveau mouvant des hommes nouveaux, la fiscalité, Votre Grâce le sait, doit donner toute sa mesure et sa puissance. Cette mesure est immense, nous l'allons démontrer tout à l'heure. Nous avons mis en avant le concept de « rézoluzion fizcale » développé par le baron zu Rehm-Uhet. En bon locquetien, la résolution fiscale n'est en somme que la solution finale de tous nos problèmes.
(1) La vertu de l'exemple public.
Fort rigoureux, les Locquetiens devront se montrer aussi exacts que l'État dans la gestion de leur particulier, de sorte que ce dernier épouse toujours plus parfaitement l'ordre sans défaut qui doit régner dans les affaires publiques. De cette manière, le champ des affaires particulières disparaîtra bientôt et l'homme locquetien sera d'abord et avant tout l'organe fier, noble et puissant d'un corps immense qui sera l'envie des nations de l'Archipel.
Nous entendons que dès la première année de votre gouvernement, hors les budgets affectés aux affaires régaliennes, le budget soit excédentaire. Cela nécessitera de couper sans pitié dans les nombreux programmes d'aide sociale qui alimentent notre cancer social. Toutes les métastases doivent être détruites sans faillir. En provoquant, dans les couches les plus « fragiles » de la société, un véritable cataclysme, nous édifierons grandement les éléments les plus forts, qui seuls méritent de contribuer à l'effort de redressement national et de vivre dans un Locquetas restauré. Ceux-ci seront par ailleurs invités à se comporter dans leur particulier aussi honnêtement que l'État : gérant l'argent en bon père de famille, ne vivant point à crédit, regardant à la dépense et louant l'économie.
(2) La sélection naturelle et la sélection fiscale
Nous l'avons esquissé. L'impôt doit nous permettre de distinguer parmi les contribuables ceux qui sont les hommes les plus utiles au Locquetas, et par conséquent, ceux qu'il convient aussi de ménager fiscalement. Il convient d'exclure de tout impôt l'ensemble du clergé, les membres du gouvernement, les Lords, et les trente premières fortunes du pays.
Pour le reste, un impôt de 30% sera prélevé sur tous les autres revenus. Dans le même temps, on imposera une taxe de 75% sur une liste de produits dits de nécessité, qui sanctionnera fortement les personnes les plus pauvres, et par conséquent les plus faibles et les moins utiles à l'État.
(3) L'impôt, levier de la puissance économique
Par une fiscalité relativement faible, mais puissante, nous contribuerons au relèvement de l'Etat. Son tissu économique sera livré aux mains des plus habiles et des plus courageux des Locquetiens qui disposeront d'une masse de main-d'œuvre peu onéreuse et en principe suffisante pour alimenter toutes les industries.
(4) Des impôts particuliers pour marquer nos traits nationaux
Il va de soi que la politique ne peut point faire des « cadeaux ». Elle doit seulement être moins rigoureuse pour ceux qui méritent davantage leur éminente qualité locquetienne. Aussi convient-il de frapper durement par l'impôt ceux qui contribuent le moins à la richesse nationale. Du reste, il ne faut pas exclure toute notion de justice.
L'impôt ecclésiastique. Il est essentiel que la part la plus modeste de la population (30% environ), qui bénéficie le plus de la charité de l'Église, lui soit très-redevable et paie l'impôt ecclésiastique.
Les familles peu nombreuses. Ces familles témoignent d'une moindre volonté de voir l'avenir de notre pays assuré. En faisant peu d'enfants, elles menacent le pays de moindre peuplement. Un impôt confiscatoire de 50% sera prélevé pour les femmes de plus de 16 ans non-mariées, et un impôt identique pour les hommes non-mariés de plus de 25 ans. Les ecclésiastiques sont naturellement exemptés de ces mesures. Pour le reste, fixant à vingt le nombre convenable d'enfants pour une femme, chaque famille verra ses impôts majorés de 20% si elles n'ont point d'enfants, de 19% si elles n'en ont qu'un, de 18% si elles n'en ont que deux, etc. Cet impôt dégressif est applicable à la dix-huitième année du mariage des conjoints.
Voilà, Votre Grâce, brossé à gros traits, l'allure que pourrait prendre le paysage fiscal locquetien débarrassé des profiteurs et des sangsues qui ont, jusqu'à présent, entraîné nos pays vers les abimes.
Justice, Puissance, Rigueur. Trois maîtres-mots qui pourraient encore être une devise de fer à faire inscrire sur toutes les mairies du Commonwealth, et qui figureront bientôt sur toutes les Perceptions de notre pays.
Louant les vertus éminentes dont Votre Grâce daigne encore gratifier Son peuple, je La prie très-humblement de croire que je demeure Son très-obéissant serviteur,
Dernière édition par Louis E. de Montfleury le Mar 11 Aoû - 1:00, édité 1 fois
Louis E. de Montfleury- Messages : 6
Date d'inscription : 08/08/2015
Age : 44
Localisation : Khoryl
Re: [MFin] À S.G. le Lord protecteur Borr
Khoryl, le 10 août an XII
Altesse,
Je retrouve bien dans ces propositions parfaitement exemptes de tatasserie la marque de votre rigueur de protonotaire apoztolique, et celle de votre hauteur de vue olympienne, pour ne pas dire éthérée, sur les affaires d'État. Elles m'agréent quant à l'esprit, bien qu'elles manquent quelque peu de brutalité : c'est égal, leur application sera l'occasion d'un zèle que les libéraux, du fond de leurs cellules moisies, qualifient déjà — je les entendrais presque d'ici — de coupable. Eh bien ! nous plaiderons cette espèce de culpabilité, oui ; et que quelque tribunal veuille nous juger, nous saurions lui rappeler à qui son président, ses assesseurs, son greffier, ses archivistes, le procureur qui lui est attaché, doivent tous leur nomination et leurs émoluments qui prêteraient à scandale s'ils n'étaient le reflet de la parfaite soumission qu'ils me prêtent.
Mais qu'importe ce détail de l'histoire. Votre département des Finances vous est maintenu comme je vous le signifiais avant-hier. Cette lettre vous en sera le gage, avant que je ne fasse publier le décret qui vous en sera le fardeau éternel sous lequel, vous le savez pour en avoir été l'objet trois ans durant, je veux et aime voir chacun de mes affidés ployer en silence.
Vous renouvelant, jusqu'à ma prochaine lettre au plus tard, la confiance qui vous préserve exceptionnellement du gibet, je prie Votre Altesse chancelante de croire à l'expression de mes sentiments très supérieurs,
BORR
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